Ce matin c'était bricojardinage : démontage d'une palette pour faire des caisses, récupération de petits arbres qui poussaient n'importe où, rempotage en vue d'en faire des bonsaïs.
Mais ??? C'est le mois de #Février qui commence aujourd'hui !
Avec ces jolies journées à 20°, l'été est à nos portes et les curateurs de la FNsea surfent sur la misère des paysans.
La période de taille d'hiver des arbres fruitiers va bientôt commencer. Je vous propose ce fil des points essentiels pour comprendre les réactions des arbres à la taille, sur la base d'un pouet par jour. J'espère que cela pourra vous être utile et que vous prendrez plaisir à mieux connaître vos arbres :narcisse: #fruitiers#arborology#tailledouce#taille#jardin#verger
N°3 : Les branches qui se retrouvent à l’ombre ou qui sont trop en dessous de l’horizontale (= beaucoup moins de sève) vont se dénuder progressivement, jusqu’à sécher lorsqu’elles deviennent complètement à l’ombre. C’est ce qu’on appelle l’extinction. On l’observe bien dans les forêts de résineux : la canopée laisse passer très peu de lumière au sol et les anciennes branches, plus basses, qui ne reçoivent plus de lumière donc deviennent inutiles, se dénudent puis cassent.
Ainsi, si l’on veut limiter la hauteur et largeur de l’arbre (et des récoltes !) il faut veiller comme nous avons vu précédemment à avoir des configurations fructifères plutôt que poussantes (réserver la verticalité uniquement pour les structures porteuses principales) mais aussi à ce que toutes les parties reçoivent de la lumière.
Naturellement, sans taille, l’arbre produit beaucoup de fruits...mais de plus en plus haut !
On va chercher des formes plutôt pyramidales (les branches plus longues en bas de l’arbre et bien écartées entre elles) qu’en forme de parasol (grandes branches en haut = plus rien en dessous à terme). Éventuellement créer des « puits de lumière » au centre de l’arbre dans les parties supérieures (c’est l’objectif de la forme en « gobelet » qui supprime complètement l’axe principal au dessus des charpentières).
Des infos précédentes, on retient qu’on garde les branches qui partent des côtés des charpentières mais qu’on peut envisager le retrait de ce qui part à la verticale au dessus de la charpentière (gourmand) et ce qui part du dessous (extinction). On devrait idéalement retrouver des charpentières en forme d’arêtes de poisson.
Gardez vos sécateurs dans les poches, dans les deux prochains pouets on parle enfin des réactions à la taille !
N°4 : Lorsqu’on taille en hiver (lorsque l’arbre n’a plus ses feuilles) on favorise la vigueur (au détriment de la fructification), lorsqu’on taille en vert (lorsque l’arbre est en feuilles), on affaiblit l’arbre donc on favorise la fructification.
Il y a plusieurs effets en jeu.
Premièrement, lorsqu’on taille, on créé un stress. Ce stress va indiquer à l’arbre de pousser plus fort.
Ensuite, lorsqu’on taille en hiver, on a un volume de racines qui va se retrouver plus important que le volume de branches. Comme en hiver les ressources de l’arbre sont dans les racines, au printemps on va avoir un excès de sève qui arrive dans la partie aérienne. Excès de sève = pousse végétative (= au détriment des fruits). Inversement en été les ressources de l’arbre sont dans la partie aérienne. Donc en retirant des branches en été, on retire du sucre = on affaiblit l’arbre donc on favorise la fructification plutôt que la pousse.
On retient absolument que tailler en hiver fait pousser l’arbre plus fort et non pas l’inverse. Si l’objectif est de limiter les dimensions de l’arbre dans un petit jardin, une forte taille en hiver est contre productive. Il faut dans ce cas privilégier le pliage des branches (à l’aide d’écarteurs, de ficelles, …) et la taille d’été.
Pour ne pas induire de trop forts déséquilibres, on dit en général qu’on retire maximum 30 % du volume de branches lorsqu’on taille.
La taille de formation (des jeunes arbres qu'on a planté récemment) se fait plutôt en hiver car on veut favoriser leur pousse les premières années.
N°6 : Pour réduire les dégâts des plaies de coupe, on ne coupe pas le petit bourrelet qui est juste en dessous de l’embranchement (ne pas couper à ras). Ainsi il va pouvoir se refermer et réduire la porte d’entrée aux champignons.
De manière générale, on essaie d’éviter les grosses coupes, elles se referment mal. Après une grosse coupe, les champignons se nourrissent du duramen (la partie interne du bois, solide), et après des années on retrouve des cavités dans l’arbre. C’est très intéressant pour la biodiversité (abri à chouettes, chauves souris, oiseaux et plein d’invertébrés) par contre cela menace la solidité de la structure porteuse de l’arbre. Donc il faut choisir entre la longévité ou le gîte, à vous de voir.
Attention aux mastics qui peuvent s’avérer contre productifs (gardent l’humidité sous le mastic).
N°7 : Les espèces à noyaux (pruniers, cerisiers, abricotiers, …) supportent mal la taille. Lorsqu’on les taille en hiver, ensuite, au printemps la sève remonte et coule en abondance sur le tronc. Cette sève élaborée, sucrée, offre la nourriture aux champignons, ce que l’on cherche à éviter pour réduire les maladies fongiques. On préfère donc tailler les arbres à noyaux en saison : il y a moins de pression de sève, moins de coulure. Souvent on le fait juste après la récolte, mais on peut le faire avant.
Petite note au passage pour ceux qui traitent contre la cloque du pêcher : les traitements (cuivre, chaux, …) sont préventifs à pulvériser sur les bourgeons avant qu’ils s’ouvrent, lorsqu’ils sont bien gonflés. Après c’est trop tard donc vous réduirez les quantités et gagnerez en efficacité en procédant tôt.
Je commence à planifier le potager, j'ai 200m² mais c'est sans doute très ambitieux pour une première année, je mise sur bcp de fleurs (comestible et ornementales) sur la parcelle principale
Pas facile de décider quoi mettre où ! #àlSince#potager#jardin
Found this fren on calamansi lime. Thought it was a cabbage white but it was actually eating the lime leaves. INaturalist says it’s the above and articles say its host plant is Lobelia.