Norbert Röttgen : Une nouvelle ère géopolitique – comment l’ #Allemagne doit réagir - WELT
Mathias Döpfner a discuté des thèses de son livre lors d'un événement organisé par l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale (IfW) avec le président, le professeur Moritz Schularick. Norbert Röttgen a prononcé ce texte comme discours d'ouverture du débat.
Dans son livre, Mathias Döpfner appelle à repenser radicalement notre compréhension de la politique commerciale. Alors qu’en Allemagne, nous considérons traditionnellement la politique commerciale comme un instrument essentiellement économique qui favorise avant tout la prospérité et optimise l’allocation des ressources, Döpfner suggère une nouvelle voie : la politique commerciale comme une géopolitique normative.
Döpfner propose une idée concrète : remplacer l'Organisation mondiale du commerce (OMC), dans laquelle la Chine a pu devenir la deuxième économie mondiale grâce à de nombreux privilèges et exceptions, par une nouvelle alliance commerciale d'économies démocratiques. La condition préalable à l’adhésion est le respect de trois critères : l’acceptation de l’État de droit, des droits de l’homme et des objectifs climatiques contraignants. Cette alliance permettrait à ses membres de commercer en franchise de droits. Les non-membres seraient soumis à des tarifs élevés. L’objectif est de renforcer les économies démocratiques et d’inciter les autocraties à s’ouvrir librement.
Du point de vue de la manière dont nous menons actuellement notre politique commerciale, cette approche est une provocation. Dans d’autres parties du monde, cependant, c’est une pratique de longue date. Si vous demandiez au président chinois Xi Jinping s’il préfère la perspective économique ou géopolitique allemande traditionnelle, il se moquerait probablement d’une telle question. En Chine, la politique commerciale fait clairement partie intégrante de la géopolitique et sert d’instrument de politique de puissance. Cela contraste fortement avec notre vision souvent naïve, qui sous-estime traditionnellement les dimensions géopolitiques du commerce.
Le paysage international tel qu’il s’est développé depuis la Seconde Guerre mondiale est remis en question par la montée en puissance de la Chine et son ambition de changer l’ordre. Cela a conduit à une nouvelle ère de rivalité géopolitique qui non seulement remet en question la domination américaine, mais présente également à l’Europe de nouveaux défis décisifs.
La résistance aux changements majeurs et la lenteur de la réaction politique que nous connaissons souvent en Allemagne ne doivent plus déterminer nos actions. Le livre de Mathias Döpfner est un plaidoyer important pour que nous ne puissions plus ignorer ce changement géopolitique. Il s’agit d’un appel qui exige que nous considérions notre politique commerciale non seulement comme un instrument économique, mais également comme un instrument stratégique et normatif crucial pour garantir nos intérêts géopolitiques à long terme.
En ce sens, il est temps pour l’Allemagne de repenser sa politique commerciale et de jouer un rôle plus actif et plus décisif dans l’évolution de l’ordre mondial. Le livre de Döpfner appelle à une adaptation rapide et réfléchie aux réalités d'un monde qui a déjà profondément changé. Il ne s’agit pas d’une conclusion, mais plutôt du début d’un débat attendu depuis longtemps en Allemagne. Dans cette optique, je voudrais soulever une question stratégique, pratique et économique qui découle de l'approche du livre et au-delà.
La question stratégique clé à laquelle il faut répondre est de savoir si une approche géopolitique normative crée par inadvertance un ordre mondial bipolaire qui va à l’encontre de nos intérêts. Alors qu’il faut renforcer les États libres économiquement puissants, nous devons nous demander si nous ne divisons pas le monde entre « nous contre eux ».
Selon les calculs de Döpfner, cette alliance couvrirait 70 pour cent du PIB mondial et 65 pour cent des dépenses militaires, mais ne représenterait qu'un peu plus de la moitié de la population mondiale. Une telle démarcation pourrait en réalité inciter la Chine à étendre son influence dans les régions que nous négligeons.
Qu’est-ce que cela signifie pour les États africains et arabes, qui sont essentiels à l’architecture de sécurité mondiale et à la stabilité de l’Europe ? L’intérêt de l’Inde à vouloir faire partie d’une alliance de libre-échange est également tout sauf certain. Ces questions doivent être soigneusement étudiées afin de ne pas créer par inadvertance des désavantages stratégiques.
Sur le plan pratique, il s’avère que les idées géopolitiques que nous avons se heurtent souvent aux réalités politiques. Sous l’administration de Donald Trump, par exemple, nous avons vu avec quelle rapidité les tendances protectionnistes peuvent prendre le dessus et comment les États-Unis peuvent montrer peu d’intérêt pour une alliance basée sur le libre-échange. La politique « America First » et l’Inflation Reduction Act (IRA) mettent en lumière les défis auxquels sont confrontés les accords commerciaux internationaux.
Ces exemples démontrent la contradiction inhérente entre les idéaux du libre-échange et les politiques pratiques, qui sont souvent motivées par des intérêts nationaux à court terme. Nous connaissons déjà un phénomène similaire dans le cadre de la politique climatique internationale, à laquelle tous les grands pays industrialisés se sont engagés sur papier, mais qui, dans la pratique, reste souvent en deçà des objectifs à court terme.
Sur le plan économique, nous sommes également confrontés à des questions importantes : dans quelle mesure est-il réaliste de dissocier la politique commerciale des principes traditionnels d’allocation efficace des ressources ? Pouvons-nous nous permettre de restructurer nos chaînes d’approvisionnement établies pour prendre davantage en compte les considérations géopolitiques ? Ces discussions sont cruciales pour l’orientation future de notre politique économique.
Ukraine : la Russie reprend la main ? | L'Essentiel du Dessous des Cartes | #ARTE
Avec le remplacement de Sergueï #Choïgou par Andreï #Belooussov à la tête du ministère des Armées, Vladimir #Poutine semble vouloir envoyer le signal d’un nouveau souffle dans la conduite de sa #guerre contre l’ #Ukraine. Depuis quelques jours, la #Russie tente de reprendre la main avec une offensive autour de #Kharkiv, une région symbolique et stratégique. Sortons nos cartes.
Le monde arabe a déjà laissé derrière lui l’unipolarité et l’hégémonie
En déclenchant la #guerre d'agression contre l' #Irak et en permettant le calamiteux « Printemps #arabe » qui a suivi, certains décideurs politiques #américains et leurs pairs occidentaux pensaient qu'ils étaient « présents à la recréation ». Ils pensaient avec espoir qu’ils étaient sur le point d’imposer le « Sykes-Picot 2.0 » au monde arabe pour diviser davantage les divisés.
Cependant, ils ne savaient pas qu’ils se lançaient dans un aventurisme qui finirait par se retourner contre eux et éroder considérablement la domination américaine et #occidentale dans la région arabe et dans le monde. Leurs erreurs stratégiquement fatales du début de ce siècle les rattrapent désormais. Dire que l’influence occidentale dans la région arabe et dans le monde est actuellement à son plus bas niveau depuis la Première Guerre mondiale est un #euphémisme.
La #Géorgie est aujourd'hui déchirée entre un gouvernement pro-russe et une présidente, Salomé #Zourabichvili, tournée vers l’ #Europe. La #Russie de #Poutine d’un côté, l’Union #européenne de l’autre : deux modèles politiques, deux systèmes de valeurs que tout oppose. L’occasion pour nous de célébrer un anniversaire : il y a vingt ans, l’Union européenne s’ouvrait à l’Est. Sortons nos cartes.
#Europe de l'est : quel élargissement ? | L'essentiel du Dessous des #Cartes | #ARTE
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Sport et politique sont intimement mêlés, constate Pascal Boniface. Mais l’instrumentalisation des grandes compétitions par des régimes autoritaires est à double tranchant, car leur visibilité renforce également celle de leurs détracteurs.
Rivalité États-Unis - Chine : la géopolitique au cœur de la guerre #économique
A priori, la #guerre économique que mènent les États-Unis contre la Chine relève principalement du domaine des #technologies. Mais en réalité, c’est surtout une question de géopolitique car celui qui veut dominer le monde doit maîtriser les #infrastructures de #communication. C’est le cœur de la bataille qui oppose #Pékin à #Washington. Pour en parler, Ali Laïdi s'est entretenu avec Benjamin #Bürbaumer, économiste, maître de conférences à Sciences Po Bordeaux et auteur du livre "Chine - États-Unis, le capitalisme contre la mondialisation" (Ed. La Découverte).
Les perspectives de l’# économie bleue. Avec Gunter #Pauli | Entretiens géopo
Peut-on à la fois produire de la valeur économique et régénérer l' #environnement ? Quelle réponse apporter face à l'échec du modèle de l'économie verte ? Avec le concept de l'« économie bleue », Gunter Pauli veut affirmer qu'il existe une voie pour restaurer la #nature mais aussi le capital humain par la création d' #emploi en s'inspirant du vivant.
It's the most-dangerous moment in geopolitics since the dawn of the #Ukraine#war
#US President Joe #Biden told #Israeli prime minister #Benjamin#Netanyahu during a call today that the US will oppose any Israeli direct #counterattack against Iran, according to an Axios report that cited a 'senior White House official.'
Two things:
If the US doesn't want a war, this makes sense. Aside from #oil prices, I can see plenty of reasons that Biden wouldn't want this war now.
Could this be a smokescreen? Things like this don't 'leak' out of the White House. This would be some of the most-highly classified information on the planet. So was it leaked to pressure Israel? To lower expectations of the US actually getting involved? Or is it a fake to get Iran to let its guard down?
The answer to that might have to do with what was said behind closed doors when Iran briefed the US, Italy and a number of other countries before its response.
Geopolitics and the Moon
The #moon is an excellent place from which to influence or even dominate #Earth. It could become a #military base from which a hostile #enemy could #bombard Earth with #solar#power or boulders procured from the surface of the moon.
"Nous sommes en guerre, la guerre est sur notre sol, vite les chars russes vont bientôt débarquer à Paris. Je ne caricature même pas, nos dirigeants en sont réduits à ce genre d'ânerie depuis quelques mois. Et la panique simulée s'accélère étrangement à l'approche des élections européennes. [....]"
Ma chère maman me demande ce que je pense d'une vidéo de Fabien Bouglé. Elle est en ce moment plongée dans la lecture de son livre qu'elle trouve passionnant.
Bon, si je regarde son CV, j'ai pas une haute estime de ses qualités d'expert en énergie. Et en plus il est d'extrême droite. Mais à part ça, il raconte n'importe quoi ou pas ?
Et si ma maman s'intéresse à ces questions, je lui recommande de lire / regarder quoi ?
L'analyse de Pascal Boniface : Qu’est-ce que le courage en #geopolitique
Le risque en géopolitique, c'est d'essayer de commenter l'actualité à contre courant des idées dominantes et de proposer une lecture différente de celles habituellement relayées. Revenons sur quelques unes de mes prises de positions qui n'ont pas été comprises ou n'ont pas voulu être comprises à propos de la position de la France à l'égard de la guerre en Ukraine. https://youtu.be/DBho78u3kS0?si=ky2MgPxgCQGGE-ue #politique#politics#geopolitics