Pentax n’existait pas. Il fut un temps où il était pourtant.
Pentax n’existait donc plus, pour être exact.
Tel un chat et ses neuf vies, Pentax avait persévéré, chute après chute, à se relever, pour atteindre un même objectif. Mais il fallut ouvrir les yeux. Toutes ses chances étaient épuisées. Et quand le game over sonna, il en tomba pourtant dénu.
Einstein l’avait pourtant dit : la folie, c’est de se comporter de la même manière et d’attendre un résultat différent. Pentax était donc fou ? Mais si les circonstances changent, une même stratégie ne pourrait-elle pas avoir des résultats différents ? Et puis, être fou, est-ce juste le fait d’être différent des autres ou est-ce péjoratif ? Peu importe, Pentax se mourait et il le savait.
Malgré tout cela, sans raison apparente, des sursauts d’entrain le prenait parfois. Il se sentait des ailes, prêt à prendre son élan, sautant par dessus la vallée, pour atterrir directement sur le mont d’en face. Comme ça, directement, sans rien gravir. Il sentait que tout était à portée de pattes, pour qui le voulait vraiment.
Dans ces moments là, il remettait alors tout en question. Et si ses neuf tentatives, menant toutes à des échecs, n’étaient pas signe de naïveté et d’idiotie, mais de persévérance et de loyauté envers ce qu’il croit ? Dans quelle mesure peut on comparer la réussite d’un projet et l’intention ?
Pentax ne savait plus quoi penser. Telle une girouette dans une tempête magnétique, il ne savait où chercher la vérité, ni même s’il était réellement mort ou vivant. Il savait juste que se rajoutait au chaos de sa vie, la fin d’un amour. Son cœur, comme abandonné, gela. A quand la douce chaleur d’un début d’été ?