#UXWriting du jour : tronquer les textes ? Mauvaise idée.
Alors que le numérique offre (contrairement au papier) la possibilité de rendre les contenants élastiques, une tendance a émergé depuis des années, à savoir : faire des contenants visuellement parfaits en premier et tenter de faire rentrer les contenus au chausse-pied.
Bilan : les textes (ce sont souvent le textes) sont réduits à éléments devant s'adapter à leur environnement mal conçu.
Et ça peut donner des trucs... hmmm ⬇️
@Natouille@Phipe Je me demande si ça ne viendrait pas d’un problème de traduction. En anglais l’ordre des mots n’étant pas le même tu ne crées pas forcément le même risque d’incompréhension.
(Souvenir de «Update manger» et «synaptic package manger» qui se transformait en «gestionnaire de…» dans gnome.)
@Natouille@Phipe Ouais alors pour ça il faudrait que l’industrie informatique abandonne ses biais d’occidentaux anglophone hein…
Et on pourrait en dire autant du milieu du logiciel libre.
@Natouille@Phipe ils s'arrachent les cheveux à en devenir chauves parce que quoi qu'ils proposent et expliquent les chef leur imposent ce qu'ils veulent, probablement
@Natouille C’est d’autant plus frappant dans le 2e cas, où le texte est à priori connu d’avance et donc la disposition de la page devrait prendre ça en compte…
Mais en général, pour les contenus dont la taille n’est pas connue à l’avance, je ne comprends pas pourquoi les sites pourraient pas faire soit un fondu vers la couleur de fond (plutôt que le … qui est un caractère qui peut exister dans un texte), ou alors de couper à l’espace précédent le dépassement de la limite de caractères.
Techniquement, c’est très accessible de faire quelque chose de mieux que genre gesticule l’entièreté de ce à quoi on nous a habitué
@melunaka@Natouille Si c'est bien fait, le "..." vient du CSS text-overflow: ellipsis. Ça tronque bêtement mais au moins on peut sélectionner le texte qui n'est pas affiché (avec triple clic, maj+flèches ou lecteur d'écran).
Mais on peut changer "..." pour un autre caractère et rien n'empêche d'ajouter un fondu.
Cela dit, nulle raison de penser qu'ils font ça bien, et une troncature côté serveur est aussi simple à faire.
@tuxmain@melunaka mon propos n'est pas de discuter des astuces techniques pour tronquer au mieux mais du réel besoin de tronquer. Globalement, cette coupe est contrainte par la conception de l'interface alors que le texte complet pourrait être affiché.
Si contraintes il doit y avoir, elles doivent se situer en amont lors de la saisie des contenus avec des champs limitant la longueur. Il faut prévoir des règles de gestion edito
@Natouille@tuxmain jsp dans le cadre de la prévisu d’un message instantané, d’un e-mail ou d’un post de réseau social (cas 1 et 3), ça fait sens de pas toujours afficher entièrement un texte… à moins que j’aie mal compris
@Natouille j'ai l'impression que ça montre aussi beaucoup le drame qu'est le web anglo-centré.
Parce que le truc des compétences là, ça a du être pensé par des anglais, où ils écrivent "Management Skills" ou "Relationship Management Skills".
Et combien de fois je vois des UX foireuses juste parce qu'elles ont été pensé en Anglais et ça prennait moins de place...
J'espère qu'ils ne vont pas louper les agriculteurs qui ont 2, 4, 6 parfois 8 systèmes d'arrosage automatique en marche sur un seul champ du matin au soir, le tout pompé forcément directement dans la nappe phréatique sans payer un centime.
@Natouille je pense aussi que pour indeed ça a été conçu pour la langue anglaise et qu'ils n'ont pas modifié l'interface pour les autres langues aux mots plus longs (compétences >> skills).
#UXWriting
Concernant la capture écran de Indeed, vous êtes nombreux à me dire que l'interface est prévue pour la langue anglaise.
Oui c'est vrai, c'est l'explication, mais, Indeed est un poids lourd du marché, un méta moteur de recherche d'emploi présent dans plus de 50 pays (y compris en Antarctique 😲).
"C'est le seul métamoteur de recherche d'emploi présent sur 7 continents"
Alors quand on a une telle aura et qu'on souhaite garder sa place de leader, on soigne ses internationalisations.
@Natouille je vais pas mentir, c'est parfois un vrai challenge de gérer les contenus qui débordent, surtout générés par les users et en L10N (j'en ai encore fixé un y a une heure).
Même si j'utilise assez fréquemment l'ellipse (c'est pratique, pas cher et ça marche bien), là l'exemple que tu montres pourrait s'en passer àmha.
Qq coups de flex et autoriser les boutons à grandir... ça peut passer dans certains cas.
@Natouille Je ne sais plus quel site web mais quand tu clique sur le menu, absolument toutes les options sont tronquées à 6 caractères, ce qui fait que tu as une liste d'options qui ne veulent rien dire tant que tu n'a pas cliqué dessus... L'enfer.
@Natouille ma haine de cette pratique grandit chaque jour. D'ailleurs c'esy aussi un problème d'accessibilité puisqu'en agrandissant les texte on en fait apparaitre d'autres et on rends les existantes encore plus pénibles.
@Natouille Dans le même genre j'avais déjà vu Internet Explorer (oui ça date) tronquer le titre du site https://www.60millions-mag.com/ dans le titre de la fenêtre : ça donnait « Le site du magazine 60 millions de cons - Microsoft Internet Explorer ».
#UXWriting
Autre exemple : votre template est super chiadé, bien aligné... Mais une partie des contenus prévus pour aller dedans sont plus longs.
Vous n'avez pas regardé les contenus réels de manière exhaustive. Résultat, ça déborde.
Alors, posez-vous la question : si vous faites le choix de tronquer du texte ou de faire des contenants strictes, quels sont vos arguments ? Comment pouvez-vous justifier vos choix ?
Mon conseil : Pensez à récupérer un maximum de vrais contenus (contexte et métier) pour travailler dessus avant de penser à vos interfaces
@Natouille Je crois que les pires ce sont de très loin les sites d'actualités qui se retrouvent avec des articles au titre tronqué dans Google News. Pas de points de suspension. Juste tronqués. 😭
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