MatthieuAdam

MatthieuAdam, 19 days ago to random French

Lyon, 2024

"Les femmes, âgées, malades ou enceintes sont traînées au sol. Les enfants ne sont pas non plus épargnés. Des pleurs, des cris."

On ignore toujours comment les éu·es qui font expulser des femmes et des mômes au prétexte que la mise à l'abri serait une mission de l'État arrivent à dormir et à expliquer ça à leurs propres enfants.

https://www.rue89lyon.fr/2024/05/23/des-femmes-et-enfants-a-la-rue-brutalement-expulsion-gymnase-chanfray-lyon

MatthieuAdam, 1 month ago to random French

Si la plus-value m'était contée.

"Le patron du groupe Stellantis, Carlos Tavares, couvert d’or par ses actionnaires, confirme sa stratégie de réduction extrême des coûts"

Rarement titre d'article n'aura été aussi synthétique que celui du Monde.fr pour expliciter le fonctionnement du capitalisme.

MatthieuAdam, 3 months ago to random French

Jacques, 32 ans : « On voulait exploiter des locataires pour se goinfrer dans l’immobilier, mais les gens sont trop pauvres »

MatthieuAdam, 4 months ago to random French

"Grâce à la pub on peut installer des panneaux de pub" Merci JCDecaux pour tout ce que vous faites pour améliorer la vie urbaine.

MatthieuAdam, 4 months ago to random French

"Les "panneaux marron" sur les autoroutes du Massif central, fabrique d'un récit touristique". Un objet amusant pour aborder sérieusement les politiques d'image. (C'est l'adaptation pour @geoconfluences d'un mémoire que j'ai dirigé, ça fait très plaisir.)

https://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/a-la-une/carte-a-la-une/panneaux-marron-massif-central

MatthieuAdam, 6 months ago to random French

J'ai eu la joie de trouver "Crip, compilation de textes à propos de Luttes handies" dans la boîte aux lettres ce matin. La brochure est fort belle en plus d'être tout à fait passionnante. Et ça devrait être une priorité de vous la procurer et de la lire.

https://www.harrietdegouge.fr/

MatthieuAdam, 6 months ago to random French

Un espace "Cool working" dans un hôpital lyonnais : c'est bien de permettre aux patient·es de bosser dans de bonnes conditions. Mais le dispositif symbolise une fois encore le fait que le travail est l'alpha et l'oméga de la "vie normale".

Cool ? Ça correspond à la réalité de qques patient·es assez en forme et assez haut dans l'échelle sociale pour télétravailler. Ça rappelle surtout une fonction sociale centrale de l’hôpital : rendre les patient·es aptes au travail.

https://www.chu-lyon.fr/espace-travail-cool-working-patients-aidants?

MatthieuAdam, 7 months ago to random French

"Tenir la ville. Luttes et résistances contre le capitalisme urbain" sera en librairie le 17 novembre. C'est aussi la date de la première rencontre autour du livre. Petit fil sur les présentations à venir 🔽 #Urbanisme #Ville #Capitalisme #Luttes

MatthieuAdam, 7 months ago (edited 7 months ago) to random French

Une annonce de séminaire/colloque est envoyée sur une liste académique. Comment savoir où l'évènement se déroule ?

• Si c'est en province : la ville est le premier mot du titre
• Si c'est à Paris : la ville n'est pas précisée
• Si c'est en banlieue parisienne : Paris est dans le titre (précision suggérée par @bruteforce)
• Si c'est à l'ENS : seule la salle est précisée

MatthieuAdam, 8 months ago to random French

"Le chercheur du CNRS" (1993)
30 ans après, la stabilité de la presse magazine est rassurante : les mêmes caricatures, les mêmes traits d'esprit prévisibles qui se rêvent provocateurs et brillants. Les mêmes complaintes et problèmes du milieu aussi, faut reconnaître.

On me dirait que ce texte a été publié dans le même magazine la semaine passée, j'y croirais.
Pensée émue pour la blague du chercheur qui trouve, c'est original, impertinent.

Texte 2/2 Aux regards des intimes, qui croyaient au Nobel et n'entendent parler que d'histoires de fric, de magouilles et de mesquineries politiciennes. Au mépris des littéraires quand on est scientifique, et vice versa. « Les chercheurs en sciences humaines ? Ils ont pris l'habitude de travailler surtout dans leur appartement du Ve arrondissement. » C'est un chimiste qui parle. Il habite dans le VIe. Quelle vie ! Car ce n'est pas tout d'être méchant avec les collègues et néanmoins ennemis. Il y a aussi des gens à cajoler, l'avancement se fait à l'ancienneté, mais avoir quelques amis au comité central — appelé « national » — n'a jamais nui à personne. Et puis, il y a les « referees ». Rien à voir avec le foot. Ils n'arbitrent que les publications soumises à leurs innombrables revues, bibles et passeports des chercheurs. « Publish or perish » (publier ou périr), dit-on dans le jargon. Car, en plus, tout se passe en anglais, langage de la république des sciences. « Help, dit mon ami le chercheur. J'ai envie de partir aux States. » Jean Lesieur
image/jpeg

MatthieuAdam, 8 months ago to random French

Encore lu "pendant la crise sanitaire" dans un papier scientifique, comme si c'était fini. Les collègues écrivent-ils et elles "pendant la crise climatique" une fois qu'ils et elles ont l'impression de ne plus subir de canicule ? Ce serait absurde ? Et pourtant...

On peut rire des éditorialistes réacs qui décrètent que le dérèglement climatique n'existe pas dès qu'il a plu sur leur taxi. Mais faudrait faire gaffe à ne pas faire exactement la même chose sur d'autres sujets.

MatthieuAdam, 10 months ago to random French

Je l'ai (enfin) lu l’Étoile de mer de Popier Popol (Éditions Grévis). J'ai énormément aimé. Outre la manière se raconter de façon aigre-douce la vie de la narratrice, les descriptions de lieux (qu'il s'agisse de Grenoble ou de Villeurbanne, mais aussi d’appartements) sont particulièrement brillantes. Très chaude recommandation.

Je colle ici deux extraits qui pourraient s'intituler Sociologie de Grenoble.

Je me demandais comment trouver quelqu’un. Une copine m’avait conseillé de ne pas attendre que les choses me tombent dessus, de réfléchir sérieusement et concrètement à ce que je souhaitais, d’en faire un projet, d’écrire un cahier des charges en quelque sorte. Cela avait marché pour elle. (…) ça semblait parfaitement logique : il n’y a finalement pas de grande différence entre trouver un copain et trouver un travail. Les récompenses et punitions y sont juste différentes. J’essayais donc de définir mon style de mec. Avec qui je voulais être. Ça ne pouvait pas être un randonneur ou un féru d'escalade. Les corps trop sportifs me feraient détester mon corps flasque et comment quelqu’un qui se grise de paysages pourrait partager quoique ce soit avec une fille à gros cul qui regarde des replays en buvant du coca ? Sans oublier que c’est le genre à faire semblant d’être expert en fromages ou en bières brassées dès qu’il s’agit de faire un apéro. En bref, les grenoblois étaient exclus.